Prix Nobel de la paix avec Itzhak Rabin et Yasser Arafat en 1994, élu président d’Israël en 2007, Shimon Peres est de ces hommes qui ont traversé le temps. Souvent dans l’ombre, il a pourtant façonné l’histoire du Proche-Orient. Dans un face à face intime avec la caméra, il nous livre un témoignage captivant, autoportrait sensible autant qu’aventure humaine et politique sur plus d’un demi-siècle d’histoire. De Kennedy à Mitterrand en passant par Sadate, Rabin et Arafat, il redonne chair aux grands de ce monde. Et s’il nous fait revivre de l’intérieur toute l’histoire d’Israël, ce film est aussi l’occasion pour Shimon Peres de revenir sur ses propres combats, sur ses échecs et sa vision du monde. Il s’explique sur sa participation au gouvernement Sharon et sur la construction du mur. Grand homme politique autant qu’humaniste, il lègue ici un témoignage majeur sur l’histoire du Proche-Orient.

Le film est construit en deux volets chronologiques :

Dans la première partie du film, Peres revient sur ses premières années, celles d’un enfant juif en Biélorussie. Il a 11 ans lorsqu’il émigre en Palestine en 1934. Il raconte la découverte de ce qu’il appelle « une nouvelle planète ». Très vite, Peres s’intéresse à la politique et choisit de défendre les idées de Ben Gourion. Après la création d’Israël, ce dernier lui confiera la délicate mission d’armer le jeune Etat alors sous embargo international. Peres se tourne alors vers la France et négocie avec la Quatrième République.

Le second film débute dans les années 60. Désormais, Shimon Peres n’est plus un homme de l’ombre mais un homme politique élu au parlement israélien. Il est passé par presque tous les ministères – Immigration, Information, Affaires Religieuses, Finances, Défense, Affaires Etrangères, Premier Ministre. Il nous raconte ses rencontres avec quelques-unes des figures les plus emblématiques du 20ème siècle : Kennedy, Sadate, Mitterrand, Rabin, sans oublier Arafat…

Shimon Peres offre une vision personnelle donc subjective de l’histoire de l’Etat d’Israël, mais il s’exprime avec le recul d’un grand homme politique sur la fin de sa vie.