Qui sont ces jeunes diplômés de Sciences Po et d’ailleurs qui chaque année depuis plus de 50 ans courent après la petite dernière des Grandes Ecoles, mais aussi la plus prestigieuse et la plus convoitée : l’ENA ? Comment s’entraînent-ils ? Qu’apprennent-ils une fois admis dans l’équipe : à se muscler ou à grimper sur le podium ? A se dépasser ou à dépasser l’autre ? Les énarques sont-ils les futurs Dieux du stade du troisième millénaire ou sont-ils au contraire en perte de vitesse ? Nous avons retrouvé leur piste et sommes allés à leur rencontre. D’abord lors des premiers éliminatoires, pour la préparation du mythique Grand Oral. Puis une fois la sélection opérée et le coup d’envoi donné, nous avons fait un bout de route avec eux en suivant Gilles, élève stagiaire, en étape dans le Gers pour sa première course d’obstacles, à la Préfecture d’Auch. Enfin, dix ans après, nous sommes allés vérifier si les énarques étaient toujours dans la course ou bien à bout de souffle. Certains dérapent, ou comme Marie, productrice de cinéma, quittent délibérément le circuit pour se jetter dans les bras de Johnny. D’autres, plus prudents, modestes et fidèles coureurs de fond, font bien attention à ne pas quitter le peloton. Et puis il y a les champions toutes catégories, pluridisciplinaires comme Hubert, bac + 22, recordman des diplômes qui collectionne les médailles, tout en entraînant de futurs jeunes athlètes… La boucle est bouclée. Circuit fermé ? Tous dopés ?

Avant, pendant, après l’ENA : les rêves sont-ils toujours les mêmes ?